7ème jour, Retour vers Dakar
Départ tôt le matin vers la Gambie, les 4 passages de douane et le fameux passage de Bac auquel circule la moitié de l’économie du Pays.
Philippe, comme nous tous profite, des passages goudronnés plus lisses pour réfléchir…
Durant le voyage retour, plusieurs images nous reviennent en mémoire.
Tout d’abord le formidable accueil,
La dignité, l’implication et discrétion des femmes qui ont animé cet accueil dans leurs plus beaux habits de Tabaski,
La satisfaction de la plupart des jeunes qui ont pu développer une réelle activité économique naissante,
La force de conviction d’Issa pour « faire bouger » les acteurs
Des projets antérieurs qui fonctionnent bien (CUMA, micro crédit) et ici les opérations de reboisement menées par les jeunes l’été dernier,
Mais aussi…
L’incapacité des politiques locaux à prendre des décisions… Ici le vice président de la communaute rurale
La verve de la jeunesse, qui veut prendre toute sa place dans les débats actuels mais qui parfois tendance à s’enflammer sans toujours être force de propositions constructives,
La population grandissante des villages visités… en nous posant la question lancinante de l’avenir de toute cette jeunesse,
Un grand merci à toute l’équipe de cette mission,
Le blogueur
Issa dès le matin sur sa nouvelle monture
Pour le bilan de la mission une assemblée très dense, dont la moitié de jeunes nous attendait.
Damien a pu effectuer « sans langue de bois » le compte rendu de l’audit… Pour les 15 premiers projets validés et remboursés un grand nombre d’entre-deux sont entrés dans la logique de création réelle d'activités économiques leur permettant de faire vivre leur famille et ne pas s'expatrier pour chercher du travail... ce qui sera sans doute moins vrai pour la deuxième vague de projet en cours.
Oumou, présidente de la CUMA, a tenu à intervenir au nom des femmes de Tankanto en demandant de ne pas les oublier car « c’est nous qui portons le poids du travail en plus de notre rôle familial ».
Pierre intervient autour du centre de ressources pour réaffirmer notre volonté d'aider à condition que les acteurs règlent en amont leurs problèmes de gouvernance et de fonctionnement. Les ordinateurs, don de la société Conty, seront donnés à l'issue de la résolution de problèmes.
Issa et Michel en synthèse de cette réunion ré insistent sur les conditions de réussite du projet. Outre l'adhésion à la MFR, les nouveaux bénéficiaires (50) devront tous à minima s'engager dans un plan de formation et dans l'enregistrement des données économiques de leurs activités.
Claudine et Philippe remettent ensuite graines de légumes à la présidente de l'association des femmes, Sangui et à Abdoulaye pour l'école.
Merci à Sangui pour la coordination de l'accueil et les repas
Visite ensuite de courtoisie à l'IPC, responsable du poste de santé. Celui ci poursuit un travail de qualité auprès des populations.
Devant l'arbre à Colette qui se développe remarquablement bien.
Pour aider Issa dans sa mission, après désengagement du Conseil Rural, sur ce dossier également, nous allons proposer que Mamadou Sané, agent de développement local, vienne l'appuyer. Ici après la signature de la déclaration d'intention dans l'attente de la validation lors de notre prochaine réunion de CA du 30 novembre prochain.
Aussi Pierre se met à la rédaction des conventions,
Damien à la rédaction du compte rendu de l’audit,
Philippe veille aux comptes,
Nous allons ensuite acheter la moto pour Issa et l’association possible grâce aux mécènes que nous ne manqueront pas de remercier à nouveau à notre retour.
La négociation est rude... sur le prix et les équipements liés, Issa a même demandé à son mécanicien de participer à cette rencontre.
Une rencontre a lieu au Centre de ressources avec les parties prenantes, association des jeunes, écoles primaires, CEM… Accès au centre, permanence de gestion, électricité ne sont pas réglés avec le conseil rural… nous avons fait des avancées pour résoudre le conflit électricité avec le PCR cependant notre engagement ne tiendra que si les deux premiers points trouvent un accord.
Claudine a tenu a participer à la création du repas. Comme elle manie l’oseille avec dextérité
Avec la secrétaire et Sangui la présidente de l’association des femmes.
Réunion autour du futur animateur de la MFR
Pierre et Issa entreprennent une lutte sénégalaise de toute beauté
Yaya, le président du poste de santé vient d’être papa.
Damien part à nouveau le matin avec Mamadou finir l’évaluation des 49 jeunes qui ont déjà bénéficié de prêts « bourse d’entreprendre ». Il part cette fois ci casquer les pluies du matin ayant rendu les pistes moins sûres.
Ils rencontrent au village Saré Youssouf, Mamadou Seydi, leader d’un groupe de 3 hommes et 3 femmes. Ce projet a connu un retard dans l’exécution, il a validé en 2012, mais financé en 2013. Le groupement a acheté depuis juin une moto pompe à 200 000 F CFA et se prépare a démarrer la grande campagne maraîchère. Un point a été effectué sur les techniques d’irrigation.
A Missira Demba, l’exploitation de Penda et Maely Diamanka tourne à plein. L’activité se poursuit avec une bonne production d’oignons, concombre, piment, gombo. La vente de cette production lui a rapporté plus de 250 500 F CFA. Malgré la jeunesse formation et professionnalisme paient.
A Saré Yéro Diao, 5 jeunes veulent se lancer en maraîchage également, avec un projet de clôture et forage…
A Sinthiang Hassana, Mamadou Lanine Baldé souhaite développer sa petite activité commerciale.
L’après midi réunion de travail avec les représentants de la MFR sur la suite à donner au programme jeunes
Visite de la miellerie…
et dégustation de cigares avec Miabirou et Karamo, deux apiculteurs.
Puis retour aux 6 jarres de Kolda où nous accueille avec « beaucoup de chaleur », Pierre, le bibliothécaire de la médiathèque.
Damien part de son côté avec Mamadou évaluer les 49 jeunes qui ont bénéficié de prêts « bourse d’entreprendre ».
Le premier Ablaye Kandé a des problèmes techniques dans la maîtrise technique de son élevage, ne tient pas sa comptabilité car il n’est pas alphabétisé.
A quelques pas, dans l’autre concession Ibrahima Baldé nous présente lui aussi son élevage de poulets, nous montre ses enregistrements précis, nous explique ses filières commerciales locales, sa marge au bout des 3 mois du cycle d’élevage.
Mamadou Baldé veut développer une boulangerie au village de Syntiam Mamadou Bassi
A Mémataba Gabou, Saliou Baldé veut développer sa stabulation laitière
A Tabassaye Thiapa, Goly Diao souhaite développer le commerce de poisons avec son frère
A Mana Samba, Amadou Diamanka souhaite développer in élevage de mouton. Son visage triste et fermé cache un drame. En 2006, il a souhaité rejoindre l’Europe par bateau, il nous explique, son voyage au bateau, le centre de rétention et son expulsion et son retour au pays au bout de 5 jours. Son visage est marqué par une forte cicatrice contractée en passant les grilles de la frontière espagnole…
En fin d’après midi une rencontre très intéressante avec l’association de jeunes de Tankanto qui mène des actions à viser sportive et culturelle et qui souhaite être davantage reconnu par les autorités locales
Remise de l’ordinateur reconditionné par Denis, à Diallo son président.
Avec l’association des jeunes devant le siège du Conseil Rural.
Une foule importante nous attendait à Tankanto ce dimanche midi.
Beaucoup de jeunes et une fête au rythme des tamtams et des applaudissements des femmes.
Le Kankouran était également l’invité de cette fête des 20 ans…
Et pour l’occasion il y en avait même deux.
Les femmes nous ont offert danses et chants traditionnels.
Au fil de l’après midi, les discours se sont succédés, ici par exemple Kiloudiou Diop, chef du village de Tankanto Escale…
… le tout orchestré par Issa.
La délégation consulte ici la première convention signée en 1993.
Nous avons remis T-shirts et photos aux premiers bénéficiaires des bourses.
Ensuite nous avons tenu deux réunions avec une soixantaine de jeunes pour faire un premier point avec eux sur l’octroi des bourses et le nécessaire accompagnement autour de celles-ci.
Un peu de détente en fin d’après midi. Pierre ici en négociation avec la brodeuse de tankanto.
La perruque va parfaitement bien aussi à Yaya.
Là une attente au bac de plus de 3 heures nous attendait.
D’où la négociation importante pour négocier un couvre chef pour tous et un passage anticipé du Bac
Et un déjeuner avec un sandwich « tapalapa »
Ca y est le bac est enfin là…
Philippe pense désormais aux grands horizons et à rejoindre Kolda ce que nous ferons avec la nuit.
