Les femmes de Tankanto gèrent au mieux le fond de crédit mis à leur disposition.
Les 268 femmes réunies en association bénéficient actuellement d’un capital de 1500000F CFA. Moyennant une cotisation de 1000F CFA à l’année, chaque femme peut obtenir un prêt de 5000F à 15000F CFA par campagne de crédit de 3 à 6 mois. Le taux d’intérêt pratiqué est de 1% par mois.
Le remboursement du capital et des intérêts se fait à terme échu (même date pour tous). Au moment de ce remboursement, les femmes peuvent souscrire de nouveaux prêts. Le capital est ainsi tournant et ne va pas en banque. Les bénéfices servent de caisse d’aide et de soutien.
L’octroi de micro crédit permet pour les femmes de développer des projets en élevage, maraîchage, petit commerce, poterie...Voici quelques témoignages des femmes
Penda Diaw
Grâce à un prêt de 10000F CFA, j’ai pu acheté 10 poulets et débuté un petit élevage que je nourris avec du son, du mil et du riz cultivés sur place. J’ai vendu des oeufs et des poussins en janvier, j’ai rendu mon prêt et j’ai fait un bénéfice de 1500F F CFA pour l’instant.
Mamaré Diollo
Je fais du petit commerce dans mon village. J’achète tous les jeudis au marché de Saré Yoba des choses dont tout le monde a besoin dans le village (thé, sucre, sel, bonbons…) et je vends tout sur place. Mes 10000F CFA d’emprunt réalisés en avril 2008 et rendus en janvier m’ont rapporté 1500F CFA.
Sangui Mankou
Depuis 3 ans je fais de la poterie en saison sèche quand les activités agricoles sont terminées. J’ai fait un emprunt de 7500F CFA pour acheter du matériel. Avec un mélange de terre argileuse de rizière je fais 5 à 6 grandes poteries par jour que je vends de 1000 à 1500 F CFA au marché.
Maïmouna Baldé
J’ai fait trois emprunts de 11000F CFA à la suite pour faire de l’élevage de chèvres et de moutons. Je garde les chèvres pour la reproduction et le lait. Après 7 mois d’engraissement je vends les béliers ou boucs en particulier au moment de la Tabaski.
Sangui Mané
Je pratique du maraîchage toute l’année que je vends au village ou au marché. Pour cultiver de la tomate, du gombo, du piment, de l’oseille, j’achète mes semences au mois d’avril grâce à un emprunt de 12000 F CFA que j’ai pu rembourser en janvier.
Gnima Mandiang
Dans notre village, nous, la communauté des femmes mandingue, on a voulu créer un champ collectif maraicher qui a bénéficié d’un emprunt permettant d’acheter des semences et des piquets. 45 femmes travaillent dans ce champ, et selon un règlement on s’occupe à tour de rôle de l’ensemble des tâches de fertilisation, semis, arrosage, désherbage, récolte…
Le fruit des ventes nous permet au bout de 2 ans d’avoir un capital de 45000F CFA.
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Les femmes et le micro crédit