Les réunions de sensibilisation au genre :
Le résultat attendu de cet axe de travail dans le cadre du projet FSD est de sensibiliser 200 femmes par des réunions d'information sur le genre.... Elles doivent contribuer à une sensibilisation sur la place de la femme dans la société rurale sénégalaise, l’intérêt de l’équilibre hommes/femmes. Le choix des causeries, de leurs contenus et de leur durée est à l’appréciation des deux coordinateurs en fonction des besoins recensés et sera élaboré en amont des interventions. Des personnes ressources interviennent également suivant les besoins identifiés (techniques, santé, hygiène…) toujours dans l’objectif de favoriser l’autonomisation des femmes et le rôle de chacun dans la famille pour l’amélioration du bien-être.
Suite au rapport intermédiaire des actions d’information et de sensibilisation sur le genre se sont poursuivies dans les villages. Dans ce cadre axe, nous n’avons jamais perdu de vue que l’enjeu est important, il s’agit d’orienter le processus afin d’obtenir auprès des populations le développement permanent d’une culture de changement social.
Les femmes sont toujours au cœur de nos préoccupations afin qu’elles jouissent des mêmes opportunités et ressources que les hommes pour le bien être dans leur famille.
Dans les causeries, nous insistons à chaque fois sur l’esprit de partage, d’autonomie et le sens des responsabilités, sans lesquels il n’y aura point d’équilibre dans les ménages, mais aussi une appropriation des actions initiées en faveur des femmes.
Il faut souligner qu’auparavant, nous avons mené des enquêtes avec un questionnaire permettant de recueillir des informations complémentaires dans 10 ménages pour voir :
- L’implication ou non des femmes dans la gestion des ménages.
- Les difficultés rencontrées par les femmes dans leur ménage.
- Les rapports entre les hommes et les femmes dans un ménage.
- Les obstacles qui entravent l’autonomisation des femmes
- L’éducation des filles, les problèmes de santé dans les ménages.
Les réponses obtenues ont permis d’orienter les causeries vers une démarche participative et active. Ces informations nous permettront également de mesurer les changements potentiels de pratique et de perception à la fin du projet. A ce jour notre stratégie semble produire des échos favorables dans certaines familles et ménages et le travail va se poursuivre.
Depuis le début de cette sensibilisation et par des échanges que nous avons avec des collaborateurs qui s’intéressent au genre, l’implication des hommes au processus est toujours nécessaire pour que les acquis soient durables.
De décembre 2014 à nos jours, nous avons organisé des séances d’informations et de sensibilisation qui ont touché 265 femmes et 71 hommes, pour un total de 12 séances dans l’ensemble de la communauté de Tankanto. Toutes les femmes qui ont été formées ou qui ont bénéficié d’une bourse (205) s’y sont impliquées.
Une séance d’information et de sensibilisation sur le genre et l’autonomisation des femmes dure 1h 30 et peut aller jusqu’à 2 heures, car les échanges sont quelques fois passionnants.
Nous portons des plaidoyers auprès des autorités à chaque occasion.
Réunion de sensibilisation sur le "genre" animée par Mamoudou et Sangui, la présidente de l'association féminine
Les formations :
Le résultat attendu de formations en direction des jeunes femmes devant ou ayant bénéficié d’une bourse d’entreprendre dans le cadre du projet FSD est le suivant :
- 55 femmes alphabétisées sur deux ans,
- 200 femmes formées sur des cycles de formations professionnelles ou économiques.
Dans la continuité de l’année 2015 les cours d’alphabétisation se sont poursuivis en 2016 pour 60 femmes avec les mêmes effectifs dans 2 villages pour la langue poular :
- Saré ousmane avec 35 femmes,
- Hamdallaye Diéga avec 25 femmes.
Dans cette dernière classe, les auditrices viennent de quatre villages proches de Hamdallaye Diéga.Compte tenu des préoccupations des auditrices, deux jours de cours sont maintenus par semaine, quatre heures sont prévues par jours de cours. La durée des cours est de six mois par an et pour deux ans et elles sont dans leur deuxième année de formation.
Pour permettre à certaines femmes déjà initiées en alphabétisation et même en français (niveau primaire) des cours de maintien sont organisées par les moniteurs pendant surtout les jours de repos en hivernage. Pour permettre aux soixante femmes inscrites dans les deux classes de parfaire leur apprentissage en lecture et calcul, 124 manuels en poular sont mis à leur disposition depuis janvier 2016.
Les acquis se renforcent et les rapports mensuels sur le fonctionnement des cours sont établis par les deux moniteurs.
Les femmes participent aussi aux causeries sur l’hygiène et la prévention de certaines maladies courantes :
- La prévention du paludisme
- Comment lutter contre le péril fécal
Quant aux formations professionnelles ou économiques, elles sont organisées et programmées pour permettre aux femmes de mener à bien leurs activités. Au total, nous avons pu tenir sept (7) sessions de formation professionnelles en faveur de 205 femmes sur les thèmes suivants :
- Techniques maraichères avec 2 sessions de 6 jours dans 2 villages avec 35 femmes
- Techniques d’amélioration de l’élevage avec 2 sessions dans 2 villages en 5 jours pour 65 femmes.
- Gestion des activités génératrices de revenus : 3 sessions de 7 jours dans 3 villages pour 105 femmes.
Toutes les femmes qui ont déjà reçu leur bourse sont formées dans les deux activités principales (Maraichage – élevage) et la formation en gestion des activités génératrices de revenus était ouverte à toutes les femmes et nous en avons fait une obligation.
Les femmes (17) qui attendent à recevoir leur financement sont déjà formées dans l’activité qui les intéresse et dans la gestion économique.
Un prestataire de service a dispensé les formations en élevage et Issa Mané a animé celles qui concernent le volet maraichage et la gestion des activités génératrices de revenus (théorie pratique).