Mardi 4 novembre
Comme nous l'avons dit précedemment aujourd’hui, c’est férié ce qui n’était pas prévu dans le programme ! C’est le nouvel an dans le calendrier musulman :fête Tamkharit donc tout s’arrête sauf l’agriculture donc Liliane, Elise et Claudine vont « aider sous 35/38°» les femmes dans les rizières.
Pendant ce temps, Pierre est resté aux 6 jarres pour affiner le projet FSD.
Les femmes du village de Tankanto Maoundé nous ont accueillies et dirigées vers la rizière. Avec quelques explications, nous avons coupé les brins mûrs entraînés par les chants de la griotte. Des parcelles ont été plantées trop tard et ne donneront pas de récoltes.
Après la cueillette, Issa nous a proposé d’échanger avec les femmes sur leur vie quotidienne. Sans tabous, elles ont répondu à nos multiples questions sur leur place au sein de la famille et leur rôle en fonction de leur rang en présence de l’Imam qui est lui-même relais de santé. Par exemple, la 1ère femme prépare le petit déjeuner, la 2ème le repas du midi et la 3ème le repas du soir. Les enfants sont initiés très tôt dans les tâches ménagères.Les jeunes filles sont initiées par leur mère.
Ne pas avoir d’enfants n’est pas concevable dans la culture africaine. L’enfant est un don de Dieu. Si une femme ne peut avoir d’enfants, un enfant lui est confié. Les femmes accouchent à la maternité qu’elles apprécient sans leur mari. C’est une obligation pour avoir rapidement un extrait de naissance. Elles doivent attendre 40 jours après la naissance pour reprendre les tâches ménagères.
Tous les parents souhaitent que leurs enfants réussissent à l’école mais certains l’abandonnent par manque de moyens. Les collégiens rechignent d’aller à pied au collège. On note dans ce village, une représentante du conseil municipal et 3 bourses d’entreprendre pour des hommes, une femme vient de déposer une demande pour de l’élevage.
Avant de déjeuner à la Maison Familiale, nous sommes allés à Saré Bocar visiter un champ de pastèques et des arachides déjà récoltées en tas en train de sécher.
Mercredi 5 novembre
Départ à 9 h 30 pour visiter le centre de ressources. Nous constatons que la maison communautaire a changé de visage : extérieur débroussaillé, salles balayées, toilettes nettoyées. Mais toujours pas d’électricité au centre de ressources !De ce fait, des postes informatiques ont été mis en sécurité. Toutefois, la bibliothèque fonctionne, de nombreux livres sont empruntés sous la responsabilité d’Abdoulaye SAGNA et d’Ousmane DIARISSOU.
L’association est d’accord pour poursuite son soutien au centre de ressources à condition de :
- remettre l’électricité,
- entretenir le local,
- donner l’accès à tous : scolaires et autres.
Par ailleurs, un employé d’Etat Civil est présent en permanence pour remettre de l’ordre. Il dit manquer de moyens pour acheter des registres.
Une grosse journée de visites dans les villages ayant bénéficié des dernières bourses à entreprendre nous attend. Sur les 31 bourses octroyées, nous avons rencontré 16 jeunes de la zone de Diéga. Les habitants de cette zone, bien que faisant partie de la communauté rurale de Tankanto Escale, n’adhéraient pas à la M Maison Familiale. C’est pourquoi, ils n’avaient pas bénéficié des précédentes actions.
Déjeuner à 17 h 15 à la MFR. Nous profitons de ce moment pour appeler M. Paul Bier de l’Ambassade pour connaître le résultat de la demande de la subvention FSD. Le dossier est en très bonne voie avec cependant deux informations complémentaires à apporter.
Jeudi 6 novembre
Rencontre avec M. AW, responsable du Crédit Mutuel
M. Aw laisse ouvert la possibilité d’ouvrir des prêts à taux préférentiels pour les jeunes à condition d’abandonner les intérêts produits des comptes de l’association. Il est prêt à venir sur le terrain accompagner les jeunes qui envisagent d’emprunter.
A suivre
Elise, Liliane, Claudine et Pierre