Association Tankanto

En début de semaine Issa, avec l'appui de Mamadou, a coordonné les activités de plantations arboricoles en particulier de citronniers dans les périmètres maraichers des villages de Sinthiou bakhoum, Marakissa, Saré Demba,  Marakissa, Sare youssouph et Boussoura Maka…

Pendant ces deux jours, 45 plants soit 9 plants par périmètre... Reportage en photos

L'opération s'est poursuivie  le 12 octobre en après midi au village de Sare Youssouph. Beaucoup de femmes étaient au rendez vous malgré la chaleur. Le premier a planté le citonnier en guise de démonstration en boubou blanc avec bonnet à la tête est un ancien qui a été formé dans notre première pépinière arboricole à Sare Bourama Faty.

Les activités de cette dernière journée se sont terminées avec une séance de danse improvisée par les femmes du village au sortir du périmètre de Sare youssouph..             

L’assemblée générale de l’association s’est tenue à Carquefou le samedi 26 juin. Malgré la pandémie, l’activité de l’association sur place n’a pas faibli comme s’en est fait l’écho le rapport moral, grâce à l’engagement de nos permanents Issa Mané et Mamadou Sané. Par ailleurs la situation financière de l’association s’avère saine.  

Les adhérents de l’association ont débattu puis validé le programme d’orientation suivant :

1. Évaluer et  consolider notre programme d’action 2021 2022 en direction des femmes

1.1 Évaluer et poursuivre les actions d’alphabétisation :

Proposition d’une évaluation de l’impact du travail d’alphabétisation engagé depuis 7 ans au niveau de 9 villages, lors de la mission de novembre sous la responsabilité d’Hélène et Mamoudou.

Lancement d’un nouveau programme sur deux villages, avec si possible une femme formatrice aux côtés de Mamoudou. Cette action pourrait être engagée dès janvier prochain.

1.2 Poursuivre l’appui aux carrés maraichers :

• Mieux coordonner nos actions avec les ONG sur place. (exemple FODDE)
• Développement de la formation sur les techniques en maraichage pour des groupes de femmes en particulier sur le nouveau périmètre maraicher de Saré Ousmane.
• Poursuite de la formation des femmes « relais-maraichage » sur la gestion des périmètres et la planification des activités.
• Approfondissement de la gestion économique et financière de chaque carré maraicher avec chacun des groupements.
• Formation à la démocratie et à la prise de responsabilités au sein des groupements des productrices.
• Achat de semences pour chaque carré maraicher.
• Travail sur l’implantation de haies de citronniers et d’anacardiers pour consolider les clôtures et développer l’agroforesterie et l’arboriculture fruitière. La mission de Janvier pourrait organiser un chantier collectif et ainsi participer à partir de plants achetés en compensation de la destruction par les animaux en divagation dans le carré de Marakissa.

2. Continuer l’accompagnement des créateurs d’activités et d’entreprise

2.1 Poursuivre les prêts d’activités pour les jeunes en fonction des remboursements des prêts  alloués:

Activité liée au remboursement effectif des prêts alloués précédemment pour les jeunes.   « Il faut mobiliser 500000F avant le mois de Septembre  2021 pour satisfaire 10 demandes d’appui financier » rappelle Issa dans son rapport de juin 2021.

2.2 Poursuivre l’accompagnement des porteurs de projets "créateurs d’entreprise" :

• Asseoir la commission locale de sélection des projets par des chefs d’entreprises de la zone de Kolda,
• Élargir le réseau de chefs d’entreprises acceptant de devenir parrains,
• Consolider la formation et le partenariat avec la Chambre des métiers de Kolda avec la signature d’une convention,
• 7 jeunes créateurs d’entreprise pourraient être bénéficiaires en janvier 2022 en veillant à la parité Hommes/Femmes, et à une diversité d’origine géographique locale et de filière.
• Prendre Contact avec la Chambre de Commerce afin de leur faire connaitre notre démarche vis-à-vis des porteurs de projets dont l’activité ressort de la CCI et non de la CMA.
• Entamer une première sensibilisation auprès des chefs d’entreprises parrains et marraines afin qu’ils contribuent, même modestement à l’alimentation du fonds de prêts au côté des mécènes de l’association.

Le bureau et les responsables de commission ont été renouvellés à l’identique mais nous avons fait le choix de faire évoluer la gouvernance de l’association vers une co-présidence.

Merci Claudine d’avoir accepté cette mission.

Notre dernière réunion de CA s’est déroulée en visio conférence le samedi 17 avril. Elle nous a permis, entre autres, de faire ensemble le point sur les dernières décisions du programme « Création d’entreprises » et de suivre la dynamique d’accompagnement des cinq  carrés maraîchers gérés avec les groupements de femmes de Tankanto.

Amadou SOW est l’un des jeunes soutenu par notre association cette année dans la création et le développement de son entreprise de transport en moyen d’un tricycle. Issa nous en dit un peu plus sur ce projet original.

"Le tricycle est un moyen de locomotion très adapté à nos routes et pistes rurales. Il a fait son apparition dans la région de Kolda, il y a seulement trois ans voir quatre ans dans le grand marché hebdomadaire et sous régional de Diabé sur la route de la région de Tambacounda à l’est de Kolda.

Les chinois et les Indiens ont facilité leur vulgarisation dans le pays. Avec un tricycle, le transport des personnes et des marchandises est assuré par un conducteur. Dans la zone où habite Amadou, Saré Demba,  il y a deux tricycles qui assurent les liaisons entre villages et entre les marchés hebdomadaires de Saré Yoba tous les jeudis à 10 km de Saré Demba ou Tomataba tous les dimanches à 8 km de Saré Demba

Les prix de transport sont ici fixés selon les distances et surtout l’état des pistes. Par exemple du village d’ Amadou SOW à Saré Yoba chaque client paye 300 Francs CFA, alors que pour aller à Tomataba il faut débourser 700 Francs pour l’aller seulement car la piste est mauvaise.

Celui qui achète un tricycle à 1 150000 Francs ou un peu plus selon le modèle peut le confier à un conducteur moyennant  un versement journalier de 5000 Francs. Dans les 7 jours de la semaine,  six sont pour le propriétaire et la seule journée du dimanche appartient  au conducteur. Si ce dernier gagne plus de 5000Francs le surplus est pour lui.

Il y a des locations qui se discutent, de même que le transport de certaines marchandises. Notons enfin qu’un tricycle peut transporter jusqu’à une tonne de marchandises.

Il peut prendre entre 6 ou 7 passagers car disposant d’un châssis pour transport divers. C’est le conducteur qui assure le carburant pour le fonctionnement de l’engin. D’autres dépenses d’entretien sont quelque fois partagées avec l’employeur. Il n’y a pas de restriction pour les destinations.

Avec une bonne gestion et un bon entretien de l’engin, l’employeur et le conducteur y gagnent. Voilà pourquoi Amadou SOW tient à acheter un tricycle. Avec la formation et le suivi cette entreprise de transport peut d’avantage prospérer".

Dans ce cadre Amadou bénéficiera d’un parrainage d’un chef d’entreprise senior, M. Déta KANTÉ, couturier.

Merci à Élise pour la retranscription écrite du message d’Issa.